Voilà ce que Hazzel avait écvrit en mars sur le sacrifice et la souffrance, et qu'elle avait donné à Marjo, l'autre prisonnière politique

Sacrifice

Dès les débuts de l'humanité, la rivalité se porte sur le sacrifice. Caïn tue Abel parce qu'il avait offert des animaux agréés par le Seigneur, alors que ses produits de la terre semblaient laisser Dieu indifférent.

Mais c'est au coeur que Dieu regarde, celui d'Abel était-il davantage pur et confiant que celui de son frère? Il n'en est pas moins mort!

Cependant que Dieu n'a pas fait mourir son meurtrier!

Problèmes de sacrifices fréquents jusqu'à celui de l'Agneau sans tache.

Tout comme le bélier avait pris la place d'Isaac, Jésus prend la place de l'offrande, il s'offre librement en ce qu'on nomme "victime propiciatoire" (et non expiatoire).
Et le salut est accompli une fois pour toutes.

En le rendant présent, on rappelle et réactualise continuellement cet évènement et son incidence, et on en rend grâce.
Le sacrifice est maintenant celui de louange éternelle.

La communion éternelle est restaurée là où elle avait été interrompue.
Plus besoin de fuir ou de se cacher, mais se laisser envelopper, inonder, dans la tendresse de Dieu. Se laisser aimer, reconstruire, rétablir,envoyer.

Un Dieu vivant, et présent, un Dieu au coeur de mon coeur, un Dieu agissant en moi, une force incroyable de résurrection qui renouvelle

chacune de mes cellules, et régénère chacune de mes pensées.

Un Dieu surgi du tombeau pour briser mes tombeaux.
La resurrection en marche au sein de mon corps et au sein du monde.

Car si le Christ n'est pas ressuscité, vaine est ma foi et mon espérance et je suis la plus malheureuse et la plus misérable et faible des créatures.

Si le Christ n'est pas ressuscité, alors peu m'importe sa vérité historique, ses faits et gestes, il n'est qu'un guide de plus, controversé.

C'est en tant que croyante que je vis du Christ et que Christ vit en moi, pas en tant qu'historienne, exégète ou philosophe.

Journal de Hazzel, Mars 2009


Souffrance

Jésus était fait de la même pâte que moi: humaine. Il a énormément souffert pendant son procès et son agonie sur la croix, et de constitution moins rude que les deux brigands qui l'encadraient, il est mort, il a rendu l'esprit plus rapidement, après avoir poussé des cri de douleur, et un dernier grand cri.

Aucun écrit ne nous laisse à penser qu'il ait pu éprouver jouissance à son supplice.
Il a supplié que cette épreuve lui soit épargnée, il a protesté de l'état d'abandon et de grande angoisse dans lequel il se trouvait sur la croix, comme auparavent au jardin des oliviers. Si la croix est son "lit d'amour" comme l'on affirmé certains saints, cet amour là n'est pas jouissance, ni physique, ni intellectuelle.
Il a mal, il meurt étouffé.

Cependant, sa confiance est telle que cette épreuve de la souffrance extrême, et de la mort, ne rompt pas sa communion au Père. "Je ne me suis pas dérobé"

Il n'est jamais séparé de celui qui l'a envoyé, de Celui qui a affirmé "Celui-ci est mon fils Bien-Aimé en qui j'ai mis toute ma confiance, écoutez-le"

La "force" qui sortait de lui, celle-là même qui m'a guérie d'années de pertes de sang au moment même où j'entendais cet évangile, il y a de cela 15 années, procédait du Père auquel il était parfaitement uni, et auquel il rendait grâce en tous temps et lieux.

"Père, je te bénis
   Père, je sais que tu m'as exaucé
       Père pardonne-leur
           Père, je remets mon esprit entre tes mains

                 Père, Tout est Accompli!


Journal de Hazzel, Mars 2009

PS: Oh, je sais, tu frappes à la porte de mon coeur, j'ai entendu ta voix entre, et viens partager mon plateau-repas.
Aujourd'hui, c'est des lentilles (je te laisse le "droit d'ainesse")

 

KNTHMH (chemin de la mandragore 79)

 

 


 
 

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NB: les textes de ce roman sont tous fictifs et ne renvoient à aucune "affaire" ni présente, ni passée
l'histoire commençait à cette note